Vous avancez vers la porte principale en accèdant à un escalier et une rampe moderne. La porte du château-fort, seule, serait un point faible de la défense. C'est pourquoi un dispositif la protège : la barbacane.
Fonctionnant comme un "sas", avec une seconde porte en-avant, la barbacane permet à la fois une protection efficace contre les assauts directs... ou encore les tirs de machines de guerre qui pourraient viser la porte...
Or, face à la porte d'entrée principale (restituée), il y a surtout la vallée ! Aucun mangonneau ne pouvait donc menacer directement la porte, protégée derrière sa barbacane et une échauguette.
Encore un aspect ingénieux, qui explique pourquoi une petite garnison pouvait tenir tête un temps face à une troupe plus nombreuse, grâce à une architecture militaire réfléchie pour la guerre de siège au moyen âge !
L'escalier en fer forgé :
Point d'orgue des travaux de restauration menés sur la rampe d'accès entre 2009 et 2014, l'escalier suspendu a été installé dans l'espace qu'occupait la barbacane. Soyez rassurés : cette plate-forme peut supporter un poids de plus de 400 kg au m2.
Pour comparer, voici l'accès précédent à la porte, jusqu'en 2013.
Ce chantier a été l'occasion de restaurer/remonter une partie des murs de la barbacane, tout en gardant un aspect "ruine" :
La porte et son arc :
La porte principale du château a été consolidée et en partie restituée en 2013. L'arc et le montant (du coté nord, avec une base d'archère) sont donc des restaurations.
Mais vous l'aviez peut être remarqué ?! C'est le parti-pris de l'architecte des monuments historiques pour ce chantier-ci : la reprise moderne est visible !
Selon quels principes, ou logique ? Si le sujet vous intéresse, nous vous orientons vers un article Wikipédia, où il est notamment question de la Charte de Venise : LIEN.
Notez sinon qu'une partie du dispositif de fermeture est perceptible (pierres taillées coté sud)...
Pose de l'arc de la porte, automne 2013.
Une fois "entrés" vous découvrez mieux l'état de ruine qui concerne le château, avec là, sous vos yeux, des pierriers qui illustrent la quantité de gravats tombés de l'enceinte haute, et qu'il convient encore de dégager ou "ranger". Face à vous, 2 mètres d'épaisseur... mais plus loin, certainement plus de 5 m ! Revenez dans quelques années... !!
Ceci dit, les chantiers des années 1990 ont déjà déblayé ici une calade, et il faut remarquer sur la gauche les escaliers qui permettaient d'accèder au chemin de ronde.
Un détail en levant les yeux : le départ d'un arc, élargissant là-haut le chemin de ronde...
Nous vous proposons ici de prendre à droite :
